Nous sommes choqués par l’annonce, ce matin, du secrétaire d’Etat : le gouvernement s’obstine à vouloir construire trois (ou quatre ?) nouveaux centres fermés, avec l’objectif de doubler la capacité à 1200 places. Les centres fermés, c’est là où on enferme les étrangers sans titre de séjour valide ou jugé valable : des travailleurs sans-papiers exploités, des étudiants en ordre de visa mais arrêtés arbitrairement à leur descente de l’avion (Junior, Yves, Ouïam, and co), … Et peut-être bientôt – comme on l’a vu en Pologne – les gens qui fuient l’Ukraine mais ne sont pas ukrainiens et ne peuvent donc pas s’enregistrer en Belgique (des étudiants africains, des réfugiés palestiniens d’Ukraine, des résidents courts séjour en couple mixte, etc).
La priorité devrait être de renforcer le réseau d’accueil. La Belgique vient encore d’être condamnée parce qu’elle n’accueille pas les demandeurs d’asile, malgré ses obligations internationales. La situation au Petit-Château est inhumaine depuis des mois. Et le défi de l’accueil des réfugiés ukrainiens s’annonce énorme (on a déjà constaté de nombreux problèmes depuis trois semaines). Mais non… Le gouvernement préfère dépenser des millions pour construire ces centres fermés et pour embaucher des centaines de personnes pour sa « politique du retour », malgré les violations des droits fondamentaux qui en découlent.
