Deux rendez-vous pour les droits de TOUS les réfugiés

Deux rendez-vous à ne pas manquer.

1) Manifestation ce mercredi 18h gare centrale pour exiger la paix : retrait de Poutine, désescalade et négociations entre toutes les parties (n’en déplaise au discours militariste dominant…).

2) La journée d’actions locales contre le racisme le 20 mars !

Scène quotidienne depuis ce weekend : des centaines de réfugiés ukrainiens font la file devant Bordet (Porte de Hal), le centre d’enregistrement.

– Malgré les effets d’annonce et l’hypercommunication du gouvernement, les services ne sont pas prêts, les travailleurs sont débordés, et les réfugiés ne peuvent pas tous être enregistrés. Ils doivent attendre très longtemps, dans l’incertitude, dans le froid, sans soin, sans toilette. N’y a-t-il pas un bâtiment adapté, qui peut recevoir ces familles au chaud ???

– Ce sont des citoyens bénévoles et des travailleurs de l’hôpital voisin qui se relaient pour apporter du soutien. Bravo à eux !

– D’après ce qu’on entend, les réfugiés qui arrivent en Pologne ou en Allemagne sont, d’une manière ou d’une autre, dirigés vers Bruxelles. Pendant que Sophie Wilmès et Sammy Mahdi posent fièrement sur les réseaux sociaux à la frontières ukrainienne, qui est en train de préparer l’accueil ici et d’organiser un véritable plan de répartition solidaire à l’échelle européenne ? Ce serait une avancée sur laquelle on pourrait alors s’appuyer pour changer la politique migratoire européenne une bonne fois pour toute.

– Le deux poids deux mesures de nos dirigeants concernant les réfugiés « ukrainiens » et « les autres » est une évidence. Les facilités et l’appel à la solidarité envers le peuple ukrainien sont très positifs, ce sont des portes d’entrée pour continuer à faire bouger les lignes politiques et organiser la solidarité. Beaucoup de gens parlent aussi de racisme d’Etat. C’est une réalité qui saute aux yeux ! Mais pas seulement. Les réfugiés et travailleurs sans-papiers ukrainiens n’étaient pas non plus les bienvenus avant l’invasion de Poutine. Par exemple, il y a seulement trois semaines, nous avions organisé une commémoration pour une personne qui s’était suicidée dans le canal, un ordre de quitter le territoire visant un ukrainien avait été découvert dans les affaires laissées sur le quai. Les autorités belges n’avaient alors même pas daigné prévenir l’ambassade d’Ukraine, ce qui veut dire que la famille n’est toujours pas au courant. Une attitude inhumaine et symbole de toute la politique migratoire belge. Tout ça pour dire que l’agenda actuel de nos dirigeants est aussi très « géopolitique »…

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