Aboutissement du procès Mawda : il faut une commission d’enquête parlementaire

#Justice4Mawda : peine réduite de deux mois pour le policier, mais pas l’acquittement demandé. Et la confirmation de sa faute et de sa culpabilité. Un arrêt qui rappelle avec force qu’il est injustifié pour un policier de sortir son arme de service, de la charger puis de viser, alors que la situation ne l’exige pas.

Quoiqu’il en soit, de nombreux responsables n’ont toujours pas été inquiétés, ni même entendus. Je parle principalement de la hiérarchie de la justice et de la police. Une véritable « opération oubliette » et des mensonges d’Etat (comme le démontre le journaliste d’investigation Michel Bouffioux).

Pourquoi le parquet a-t-il diffusé à plusieurs reprises l’idée que Mawda aurait été tuée par des migrants ? Pourquoi a-t-il ignoré les preuves et pourquoi n’a-t-il pas directement saisi le Comité P ? Pourquoi le Comité P n’a pas interrogé les policiers témoins et impliqués, pourquoi n’a-t-il pas cherché à élucider les nombreuses contradictions du dossier, pourquoi a-t-il demandé l’avis de la police elle-même avant de transmettre son rapport ?

Qui est responsable du traitement inhumain réservé à la famille ? Elle aurait dû être considérée comme victime et pas mise en joue pendant que Mawda gisait au sol, pas empêchée de monter dans l’ambulance, pas mise au cachot et séparée. Qui a décidé de ne leur annoncer la mort de Mawda que dans l’après-midi suivant et sans traducteur ? Qui a décidé de leur délivrer un « ordre de quitter le territoire » après presque 24 heures au cachot et sans informations sur leurs droits ? Qui a voulu faire enterrer le corps le lendemain au « carré des indigents » ?

Comment Bart De Wever a-t-il pu révéler publiquement des dossiers confidentiels de la famille pour accréditer sa thèse de famille coupable plutôt que victime ?

Quel est le vrai bilan de ces politiques migratoires qui conduisent à de telles violations des droits humains ?

Quand l’Etat de droit dysfonctionne – à ce point ! -, nous sommes tous concernés. Après les migrants, à qui le tour ? Ceux qui ne savent pas se défendre ? Ceux qui dérangent ? Ceux qui s’expriment et qui contestent ?

Bref, il faudra continuer à se battre pour obtenir éclaircissements et rectifications. Une commission d’enquête parlementaire serait le minimum. Le PTB a déjà déposé cette proposition à la Chambre. Mais les autres partis ne veulent pas en entendre parler. Il est possible pour les citoyens d’interpeller les députés via la page du comité : www.justice4mawda.be.

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