Aujourd’hui, c’est le 10ème anniversaire de la Convention d’Istanbul : un texte international, signé par la Belgique, qui engage les Etats à lutter contre les violences faites aux femmes.
Des organisations de défense des droits humains ont organisé une action symbolique devant l’Eglise du Béguinage, un lieu occupé par des travailleurs sans-papiers pour des droits égaux. Parmi ces travailleurs, beaucoup de travailleuses sans-papiers : elles sont exploitées, depuis 10,15 ou 20 ans en Belgique, par des patrons peu scrupuleux pour faire des ménages à 3€/heure, souvent pas payées et abusées sexuellement. Elles ne peuvent pas se défendre ni porter plainte.
Alors, cher gouvernement, c’est très bien de ratifier des conventions internationales, mais alors il faut les appliquer. Les femmes sans-papiers, les avocates et notre députée PTB Maria Vindevoghel l’ont bien rappelé à la Secrétaire d’Etat en charge de l’égalité qui était aussi présente pour l’occasion : comment faire croire qu’une femme sans-papier peut aller porter plainte à la police, alors que c’est elle – et pas l’abuseur – qui est menacée d’expulsion forcée ou de détention en centre fermé ?! Le gouvernement Vivaldi n’applique toujours pas la directive « sanction » de l’Europe qui date de 2009 pour protéger les sans-papiers lorsqu’ils doivent porter plainte. Et lors de la dernière résolution contre les violences faites aux femmes, la majorité des députés ont même fait disparaitre le paragraphe concernant les femmes sans-papiers !
Alors les blabla et les grands discours, ça suffit. Il est grand temps d’avoir du concret !
