Ce weekend, le festival ManiFiesta accueillait plus de 150 personnes migrantes grâce notamment à tous ceux qui ont parrainé une entrée avec Amitié Sans Frontières / Vriendschap Zonder Grenzen. Un moment de partage, de témoignages, de lutte et de fête.
➡️ Les femmes de la Sisters House (hébergement collectif initié par la Plateforme citoyenne de soutien aux réfugiés Bruxelles) ont pu danser et se baigner en toute quiétude, malgré les dures conditions de voyage et de vie qui leur sont imposées au parc Maximilien.
➡️ Serge et Mamadou Mo de la Coordination des sans-papiers de Belgique ont pu rappeler la nécessité de la régularisation pour les travailleurs sans-papiers qui voudraient contribuer pleinement à la sécurité sociale mais qui sont poussés dans l’exploitation et la précarité.
➡️ Aïman أيمن محمد قائد a pu expliquer la situation de guerre au Yémen et les conséquences des bombardements de la coalition internationale menée par l’Arabie Saoudite et des pays occidentaux.
➡️ Paul a pu témoigner des persécutions qu’il a connues au Soudan, de l’enfer de l’esclavage en Libye qu’il a subi et puis de l’errance du bateau #Aquarius par lequel il a été sauvé mais dont l’accostage était refusé par des pays européens.
➡️ Abdul Matin a pu raconter l’état d’instabilité et d’insécurité de l’Afghanistan depuis la guerre et les conditions de l’accueil qui est réservé ici aux Afghans (il attend dans un centre reculé depuis 1 an et demi sans toujours aucune interview pour sa demande d’asile, avec au final très peu de chance qu’il obtienne le statut de réfugié).
➡️ L’occasion aussi pour nous de parler de Yaguine et Fodé et de notre voyage en #Guinée : les migrations dont il est question ici ne sont pas des « libres choix », nous voulons nous battre pour un accueil digne, le respect des engagements internationaux et aussi pour que cessent les causes systémiques que sont les guerres, les interventions et l’exploitation et qui jettent des millions de personnes sur les routes de l’exil forcé.
Et encore merci aux bénévoles qui ont fait à manger pour l’occasion. A l’année prochaine.