Ce vendredi 30 novembre, notre groupe Amitié Sans Frontières a organisé une action symbolique devant l’Office des Etrangers. Le but était de dénoncer la politique du quota décrétée par Theo Francken : depuis plusieurs jours, l’Office des Etrangers ne permet plus l’enregristrement de tous les demandeurs d’asile. Une mesure illégale et inhumaine, mais qui sert l’agenda politique de la NVA.

Témoignage de Loïc Fraiture :

« Beaucoup de monde dans la file des demandeurs d’asile ce matin… Des dizaines de personnes refoulées à nouveau, certains qui essaient de s’enregistrer depuis une semaine et sont au bord du désespoir, comme Ali de Djibouti qui devra encore dormir dehors cette nuit. La police est appelée en renfort pour envoyer les gens vers le parc. Cette situation dure depuis une semaine, quand Theo Francken a mis en place son quota de maximum 50 réfugiés enregistrés par jour. Une décision qui met l’Etat dans l’illégalité au regard de la convention de Genève et de la directive européenne « porcédure ». Ce matin avec les bénévoles de notre petit-déjeuner hebdomadaire, nous avons dénoncé cette stratégie politique de Francken : il entend créer une situation artificielle de crise humanitaire pour donner l’impression qu’on fait face à un afflux extraordinaire et faire monter la tension (alors que le nombre de demandeurs a été réduit par 2 par rapport à 2015 et que l’Office des Etrangers lui-même indique ce matin dans De Morgen qu’ils sont en capacité d’accueillir plus). Tout cela à l’approche des élections et dans le cadre du refus de la NVA de signer le pacte migratoire de l’ONU, pour justifer encore plus de fermeté et encore moins de solidarité vis-à-vis de la communauté internationale et des réfugiés eux-mêmes. Il y a des combats où la solidarité va bien au-delà de la générosité. La solidarité c’est aussi la prise de conscience que nous avons tous intérêt à arrêter ce gouvernement, inhumain avec les réfugiés, pour pouvoir être encore plus antisocial avec nous tous. »